Après 22 saisons passées sur les parquets, Pau Gasol a annoncé lundi son retrait définitif des parquets. C’est une véritable légende du basket et le meilleur ennemi du basket tricolore qui raccroche ses baskets.

Le syndrome de Stockholm vous connaissez ? Cette situation, fondamentalement paradoxale, où les victimes vont développer des sentiments de sympathie, d’affection ou encore de grande compréhension vis-à-vis de leurs agresseurs, et bien c’est un peu mon ressenti direct avec ce diable de Pau Gasol. Durant près de deux décennies, l’intérieur espagnol a éclaboussé de tout son talent le basket FIBA, devenant par la force des choses la bête noire de l’équipe de France. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai maudit le géant ibérique. Le voir martyriser les raquettes et marcher sur nos intérieurs me rendait dingue. Combien de titres et de médailles ont échappé au basket français la faute à Gasol et sa bande ? je préfère ne pas y (re)penser…

Face à Rudy Gobert lors de l’Euro 2015

Triple champion d’Europe, champion du monde 2006, trois fois médaillé aux Jeux olympiques, double champion NBA, six fois all-star, triple MVP de l’Eurobasket, l’armoire à trophées de Gasol est bien remplie. Mais si comme 99,9% des supporters bleu blanc rouge, je vouais une haine féroce envers certains de ses coéquipiers (coucou Rudy) il m’était toujours difficile voir impossible d’en vouloir au meilleur joueur de l’histoire du basket espagnol. Jamais de coup bas, une attitude irréprochable, un engagement de chaque instant, Pau Gasol nous égratignait avec classe et respect.

La gloire et les titres avec les Lakers

Le numéro 4 de la Roja ne se contentait pas seulement de dominer le basket FIBA. Arrivé rapidement en NBA (drafté par les Hawks à la 3ème place en 2001) il est envoyé dans la foulée chez les Grizzlies. Il y passe sept saisons, confirmant tout le bien que l’on pensait de lui. En 2008, il est échangé aux Lakers. Son arrivée dans la cité des anges va marquer un véritable tournant dans sa carrière américaine.

Avec son frère de cœur, le regretté Kobe

Développant une incroyable complicité avec Kobe Bryant, Pau Gasol va aider les Lakers à remporter deux titres de champions (2009-2010). Il reste six ans à L.A avant d’être transféré et de connaître par la suite trois autres équipes (Bulls, Spurs et Bucks). Pour boucler la boucle, il termine sa longue et riche carrière avec son club de cœur et formateur, le FC Barcelone. Une dernière danse auréolée d’un ultime titre de champion d’Espagne.

Pau Gasol
Un dernier titre avec le Barça et puis s’en va…

Difficile aujourd’hui de trouver des détracteurs de la star espagnole. Partout où il est passé, Gasol a fait l’unanimité. Gros bosseur, respectueux du jeu et de ses coéquipiers, il a marqué l’histoire de la grosse balle orange de son empreinte. Assurément dans le top 5 all-time des meilleurs joueurs européens, le nouveau retraité des parquets devrait voir son numéro 16 retiré aux Lakers. Honneur ultime pour un joueur unique.

Les highlights de sa carrière