Deux décennies se sont déjà écoulées depuis le jour où les Los Angeles Lakers d’un certain Magic Jonhson posaient leurs valises sur le sol parisien pour y disputer le regretté Open McDonalds. Pour les non initiés et les plus jeunes, l’Open Mcdo n’était pas un concours « d’empiffrage » de Big Mac mais bel et bien un tournoi de basket. Né en 1987, cet événement international, censé prendre le relais de la coupe Intercontinentale, opposait quatre équipes, trois internationales et une formation NBA.

Open McDonalds

Les Lakers posent devant la Tour Eiffel

Après douze ans et neuf tournois, cette formule s’arrêta sur une invincibilité des équipes US, non sans que les représentants du pays de l’oncle Sam ne soient passés (très) près de la correctionnelle…

Le tournoi durant lequel les ricians ont le plus tremblé restera sûrement celui de 1991. En compagnie des Lakers, la cinquième édition de l’open McDonald’s accueillait le CSP Limoges, L’équipe de Split et la Juventut Badalona. Tous les regards étaient bien évidemment tournés vers Magic. Le meneur de L.A sortait d’une défaite en finale contre les Chicago Bulls de Michael Jordan qui remportait alors le premier de ses six titres. La tête toujours un peu en vacances, les joueurs californiens n’abordaient pas dans les meilleures conditions ce tournoi. Mais avec James Worthy, Vlade Divac, Byron Scott ou encore A.C Green, les Lakers avaient de quoi voir venir.

Open McDonalds

Le Dac aux anges…

 

Pour leur premier match, les stars hollywoodiennes sont opposées au C.S.P Limoges. Du bonheur à l’état pur pour les joueurs de la légendaire formation tricolore. Chaque joueur, en passant de Dacoury, Ostrowsky, Forte ou encore M’Bahia ont eu leur petit moment de gloire face à leurs idoles. Le score final (132-101) n’a que peu d’importance, on reteindra surtout les 21 (!) passes décisives de Magic en 27 minutes et le bonheur partagé du public de Bercy conquis. En finale, les Lakers sont opposés à la Juventut Badalona qui s’est facilement imposé face à Split (117-86) dans l’autre « demi-finale ».

Le match est tout de suite plus serré (69-61 à la mi-temps). Dans le troisième quart temps, les Lakers prennent le large (+19). On pense le match plié, mais sous l’impulsion d’un excellent Villacampa et d’un surprenant Ruf, Badalone recolle au score. A moins de 30 secondes de la fin, la formation ibérique est à -2, quand l’arbitre américain Ed Rush commet (volontairement ?) une grosse erreur en redonnant la dernière possession de balle à ses compatriotes… Le score (116-114) ne bougera plus et Magic et sa bande peuvent alors pousser un gros ouf de soulagement. Cette grossière erreur vite oubliée fera dire à l’un des observateurs présents que pour l’élection du titre de MVP, Magic obtenu 10 votes, Byron Scott 2 et Ed Rush 5….

Open McDonalds

Peu rancuniers, les joueurs de Badalone se prêtèrent volontiers aux traditionnelles photos d’après match. Ce match justement, qui aura un goût particulier avec le recul, puisque qu’il sera le dernier « officiel » de Magic avant l’annonce de sa séropositivité et de son retrait des parquets.

C.S.P Limoges vs Los Angeles Lakers :

Juventut Badalona vs Los Angeles Lakers :