L’élégance et la beauté des gestes font partie intégrante du basket. Mais il arrive parfois que la grâce laisse place à une certaine dureté, pouvant aller jusqu’à de la violence. Ce basket extrême, les Détroit Pistons l’ont pratiqué pendant des années, à cheval entre la fin des années 80 et le début des 90’s. Alors que les fans s’extasiaient devant les envolées majestueuses de Michael Jordan, les shoots de Larry Bird et les passes aveugles de Magic, du coté du Michigan le public de Détroit se régalait des coups bas, des empoignades et de la défense de fer pratiquée par leur équipe. Une défense devenue la marque de fabrique des Pistons.
Coach emblématique de la franchise, Chuck Daly se « défendait » de tirer le maximum en fonction des qualités des joueurs dont il disposait. De ce point de vue, on ne peut que s’incliner devant le travail et les résultats obtenus par le gourou de Détroit. Avec Bill Laimbeer, John Salley, Dennis Rodman, Rick Mahorn ou encore James Edwards, il y avait de quoi envoyer du lourd. Tout le coté offensif reposait sur le talent des tractions arrière des Pistons. Meneur légendaire de la franchise, Isiah Thomas était un véritable artiste balle en main, capable de prendre le jeu à son compte.

Jordan était la cible préférée des Bad Boys
A ses cotés, Joe Dumars, le paradoxe de cette équipe de brute. Surnommé « Gentleman Joe », l’arrière des Pistons, en plus d’être un redoutable défenseur, était un magnifique joueur d’attaque doté d’un shoot assassin et d’un drive exemplaire. Dernier pistoléro mais non des moindres, Adrian Dantley amenait toute sa science du « scoring ». Ajoutez Vinny Johnson et Mark Aguirre et vous avez la quasi totalité des scoreurs de l’ère Bad-Boys.
Ce cocktail concentré de talent et de brutes épaisses a sévi sur la NBA durant de longues années. Après avoir été dominés par les Celtics durant les années 80′, les Pistons, en constant progrès, on réussit à vaincre le signe Indien et a s’emparer de deux titres consécutifs (89 et 90). Les années Bad-Boys n’ont certes pas fait plaisir à tout le monde, mais elles auront eu au moins le mérite de pimenter les matchs et de créer de vraies rivalités.
Ennemis jurés des Chicago Bulls, les Pistons ont mené la vie (très) dur à Michael Jordan et sa bande. Pendant plusieurs années, les jeunes taureaux se sont heurtés au mur des Pistons. Les énormes fautes et les provocations des Laimber et Rodman sont encore dans toutes les mémoires. A l’époque, la consigne était des plus claire : aucun panier facile. Chaque joueur qui osait se présenter dans la raquette des Pistons se verrait violemment envoyer à terre, avec tous les moyens du bord. Cette intimidation à la frontière de la violence, fut ensuite reprise par les New-York Knicks ou encore les Miami Heats. La grande force qui a permis aux Bad Boys de connaître le succès, c’est ce formidable esprit de sacrifice et d’équipe qui les animait. Les Pistons étaient ultra solidaires, plein d’abnégation et de courage, ils formaient surtout une vraie famille. C’est cette marque de caractère, au delà de leur brutalité dans le jeu qu’il faudra retenir avant tout.
Les meilleurs et les pires moments des Bad-Boys :
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