L’histoire se rappellera que ce samedi 8 mai, Nanterre, deuxième plus petit budget de ProA, dernier qualifié pour les playoffs, a décroché au nez à la barbe de tous le titre de champion de France de basket. Un véritable exploit que personne, vraiment personne n’aurait pu imaginer, ni en début de saison, ni au début des playoffs… Outsider permanent, petit poucet quelquefois dérangeant, le club banlieusard a constamment repoussé ses propres limites pour rivaliser et surpasser ses adversaires. Après Gravelines en quart, Chalon, le champion sortant, en demi, Nanterre est venu à bout de Strasbourg en finale. Au fond du trou à la fin de la première manche perdue 89-55 (!), Pascal Donnadieu a su trouver les mots justes pour remobiliser et redonner confiance à ses joueurs. Trois victoires consécutives plus tard, le club « familial » encore en ProB il y a tout juste deux ans, triomphe devant son public déplacé pour l’occasion dans la capitale au Stade Pierre de Coubertin.
Un scénario hollywoodien pour les coéquipiers de Stéphen Brun qui vont donc découvrir l’Euroleague la saison prochaine. On peut faire confiance à la famille Donnadieu pour garder les pieds sur terre et ne pas brûler les étapes. Car avant eux, beaucoup d’autres équipes ont souffert après avoir atteint le nirvana. Comme le disait si bien le sorcier serbe Bozidar Maljkovic : « Les grandes victoires sont le cimetière des petites équipes »… Nanterre est prévenu, à eux de gérer ce doux moment d’euphorie et de faire en sorte que les lendemains de fête ne viennent pas entacher cette magnifique aventure qu’ils viennent de vivre et qui restera à jamais gravée dans le livre d’or du basket français.
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