Durant toute sa longue et riche carrière de joueur, Michael Jordan aura passé la majeure partie de son temps à dégoûter ses adversaires directs. De nombreuses équipes et d’innombrables joueurs ont essayé de contenir la méga star, en vain. L’inégalable talent du numéro 23 des Bulls finissait toujours par avoir le dernier mot. Sa boulimie de victoires et son éternelle haine de la défaite ne laissaient que très peu de place et autres moments de joies à ses concurrents.

Et une victime de plus pour sa majesté…
Au delà des duels directs, des stars comme Charles Barkley, Patrick Ewing ou encore Karl Malone ont eu le malheur de jouer durant la même période que Jordan. Ce qui valut d’ailleurs cette célèbre remarque du toujours très bavard Barkley « Je maudis ma mère de ne pas m’avoir mis au monde 10 ans plus tôt… » Mais dans leur malheur, ils n’ont au moins pas eu à défendre directement sur le phénomène. Un calvaire digne d’une mise à mort réservé à de nombreuses pauvres victimes dont certaines l’ont été plus que d’autres.
3 joueurs, tous portant le même numéro de maillot, le numéro 3…
S’il a du attendre sept longues années avant de décrocher le premier de ses six titres de champion, His Hirness s’en ensuite accaparé l’essentiel des honneurs. Parmis tous ses défenseurs attitrés, certains ont gardé un souvenir plus marqué de leurs affrontements directs. Procédons chronologiquement. Première victime attitrée, les pauvre Craig Ehlo a mangé et re-mangé du Jordan durant une période à cheval entre la fin des 80′ et le début des 90′. L’arrière des Cleveland Cavaliers, malgré une réelle volonté, n’a jamais vraiment réussi à contenir le maître. En quatre confrontations de playoffs entre 1988 et 1993, les Bulls l’ont toujours emporté face aux Cavs, avec bien sur une orgie de paniers de Jordan sur la tête de Ehlo, le plus célèbre restant celui de la gagne au buzzer au premier tour des playoffs en 1989 :
La prochaine victime de sa majesté ressemble dans le contexte à son prédécesseur. Une formation collective, tournée vers la défense, avec un chien de garde attitré au meilleur scoreur adverse. Les New-York Knicks et John Starks se seraient sûrement bien passés d’endosser ce nouveau rôle de victime. Malgré tous ces inoubliables affrontements rentrés dans la légende, ce sont une nouvelle fois les Bulls qui prendront constamment le dessus. Faisant du Madison Square Garden son terrain de jeu favori, Jordan écoeure les fans de le Big Apple. Comme les Cavs, les Knicks rencontreront à quatre reprises les Bulls version Jordan (hors 94-95) pour quatre éliminations… Tout le talent défensif, la hargne et le sacrifice de Starks ne seront jamais suffisant face à l’insolente réussite du quintuple MVP.
Jordan score 54 points lors du game 4 des finales de conférence 93 :
Enfin, comment ne pas conclure par l’inoubliable shoot pour le titre de 98 sur la tête du pauvre Bryon Russell. Pour la deuxième année consécutive, Chicago se retrouve opposé aux Utah Jazz en finale NBA. Et comme l’an passé, c’est Byron Russell qui se retrouve collé aux basques de Jordan. Après avoir régné de main de maître sur la finale 97 (MVP avec 32.3 points de moyenne), MJ remet le couvert et endosse une énième fois le costume de tueur. L’ailier de la formation mormone assiste une nouvelle fois au festival de son pire cauchemar. Comme ses prédécesseurs, il donne le maximum, essayant de profiter de son léger avantage de taille pour le gêner au mieux. Mais rien n’y fait, même malade, Jordan reste Jordan…Pour conclure en beauté, la dernière possession de la finale se joue sur un nouveau duel entre les deux hommes. Je vous laisse revoir le dénouement connu de tous :