Pouvait il en être autrement ? Grandissimes favoris pour le titre après la signature de Kevin Durant l’intersaison (désolé…) les Golden State Warriors ont magnifiquement assumé tout au long de la saison et des playoffs ce lourd statut qui leur collait à la peau. En roue libre lors de leurs trois premières confrontations de ces phases finales (4-0 face aux Blazers, aux Jazz et aux Spurs), les hommes de Steve Kerr ont connu un (tout petit) peu plus de résistance en finale face à Cleveland. Mais la force de frappe offensive de Durant et sa bande n’a pu être stoppée, même avec un LeBron James stratosphérique.

L’ombre d’un espoir a un court instant soufflé dans le cou des fans du King après une belle victoire dans le game 4, mais hélas pour eux, l’exploit ne trouva pas d’écho. De retour à Oakland pour la cinquième manche, les Warriors mirent fin aux ambitieuses attentes des supporters de l’Ohio en maîtrisant leur sujet (129-120). La première chose qui vient à l’esprit concernant cette finale, c’est les scores offensifs incroyables réalisés par les Warriors. Plus de 121 points de moyenne (!) sur les cinq rencontres, tout simplement hallucinant. Autre chiffre complètement dingue, le nombre de shoots à trois points tentés par match par les deux équipes, plus de soixante dix tirs (71,8 exactement). Une sorte de concours de pistoleros dans lequel Kevin Durant sort grandissime vainqueur.

finale NBA 2017

Le duo Curry – Durant a fait des étincelles

Critiqué pour avoir choisit la voie de la facilité en rejoignant Golden State, l’ex scoreur du Thunder a littéralement survolé cette finale. D’une facilité déconcertante en attaque, le MVP 2014 n’a laissé à personne d’autre le soin d’accomplir la mission pour laquelle il s’était engagé : 35,2 points-8,4 rebonds-5,4 passes de moyenne le tout avec une réussite insolente (55,6% aux shoots avec 47,4% à trois points). Elu MVP des finales, Durant ressort grandi de cette expérience et rentre dans le même temps dans un cercle très fermé des joueurs champions du Monde, Olympique et NBA. Autre guerrier a s’être illustré, Stephen Curry qui après être passé à coté de sa finale l’an passée, a prit une douce revanche. Ses stats ronflantes et ses shoots assassins du parking feraient presque oublier son attitude désinvolte parfois à la limite de l’insolence.

finale NBA 2017

LeBron James aura tout donné, mais même un triple double de moyenne n’aura pas suffit…

Coté vaincus, certes la déception d’avoir perdu ne peut être complètement effacée, mais c’est avec une certaine lucidité que les Cavs ont accepté cette nouvelle défaite en finale, la deuxième en trois ans face aux Warriors. Malgré une série historique conclue par un triple double de moyenne (33,6 points – 12 rebonds et 10 passes de moyenne), LeBron James, qui avoue avoir tout donné, n’a pu emmener ses troupes vers un deuxième sacre consécutif. C’est la cinquième défaite en finale NBA pour le King… Son fidèle lieutenant Kyrie Irving, même diminué par de petites blessures dans le dernier match a bel et bien répondu présent, mais là aussi, cela n’a pas été suffisant. L’adversaire était trop haut, trop vite, trop fort tout simplement. 

finale NBA 2017

MVP, champion, quelque chose à rajouter les haters ?

Et maintenant ? Déjà abordé alors que le championnat n’avait pas commencé, la supériorité des Warriors est au centre des débats. Est il bénéfique pour la NBA d’avoir une telle équipe ultra dominatrice ? Faut il revoir et/ou instaurer des règles pour limiter la « construction » de ses supers teams ? On pourrait facilement avancer autant d’arguments pour ou contre ce concept, il n’empêche que pour l’instant, il faut faire avec et les autres équipes devront se creuser les méninges et lâcher les billets verts pour pouvoir rivaliser avec les Warriors. Du coté de la baie d’Oakland, on est loin, très loin de ces discussions de comptoir et on se dit prêt à démarrer une dynastie toute tracée…  

Le top 10 des finales :