Sous l’impulsion d’un immense Antetokounmpo, les Milwaukee Bucks ont remporté le deuxième titre NBA de leur histoire en s’imposant (105-98) dans le sixième match des finales face aux Phoenix Suns.

50 points pour cinquante ans d’attente. Il aura fallu une performance stratosphérique de leur superstar grecque pour que les fans des Milwaukee Bucks puissent, un demi siècle plus tard, savourer de nouveau la joie d’un titre NBA. A l’heure des super teams et du bling bling, ce sacre des Bucks fait plaisir à voir. Le travail, l’abnégation, le collectif, les caractéristiques de cette équipe nous réconcilie un tant soit peu avec les (vraies) valeurs du basketball. Derrière leur superstar Antetokunmpo, joyaux et pur produit de la franchise, une bande de cols bleus, avec un rôle bien précis et tous prêt à se sacrifier pour le bien de l’équipe.

Milwaukee Bucks
Le dieu Grec

Un joli pied de nez à la tendance actuelle qui consiste à assembler le plus de superstars (coucou les Nets) afin de se donner le maximum de chance de soulever le trophée. Mais n’oublions pas non plus qu’avant de toucher le graal, les Bucks ont souffert. Il aura fallu ce petit brin de chance commun à tous les champions. On pense notamment au dernier shoot de Kevin Durant lors du game 7 en 1/2 finale de conférence. Si la star des Nets ne chaussait pas du 52, les Bucks auraient alors été éliminés sur ce shoot venu d’ailleurs. Et comment ne pas repenser au genou de Giannis ?

Le miracle Giannis…

Après avoir assisté à la torsion de son genou droite à la suite d’une mauvaise réception lors du game 4 des finales de conférence face aux Hawks, on prédisait le pire à la star des Bucks. Rupture des ligaments ou au pire grosse entorse. Résultat, rien de grave, aucun ligament de touché. La preuve que le numéro 34 des Bucks n’est pas un humain comme les autres et que la franchise du Wisconsin s’en est très bien sortie sur ce coup.

Milwaukee Bucks
Le contre décisif de Giannis Antetokounmpo sur Ayton lors du game 4

En étant élu MVP de la finale, Giannis Antetokounmpo rejoint Michael Jordan et Hakeem Olajuwon dans le cercle très fermé des joueurs ayant été élu MVP, meilleur défenseur et MVP des finales. C’est dire la dimension qu’a pris la star des Bucks. Auteur de son meilleur match (50 points, 10 rebonds, 5 contres) dans le match le plus important de sa carrière, il rejoint désormais les plus grands de ce sport.

Chris Paul devra encore attendre

Coté vaincus, les Phoenix Suns n’ont pas à rougir de leur défaite. Auteurs d’une remarquable saison régulière, les coéquipiers de Chris Paul tombent avec les honneurs mais non sans regrets. Après avoir notamment éliminer les Lakers, champions en titre, puis après avoir mené 2-0 en finale, ils se sont démunis au pire des moments.

Chris Paul
Nouveau rendez-vous manqué pour Chris Paul…

Dés la fin de la rencontre Chris Paul parlait déjà de « retourner au travail », lui qui sera free agent cet été. Quoi qu’il arrive, avec de jeunes stars comme Booker et Ayton, l’avenir s’annonce plutôt radieux pour les Suns.