Finales 2013I love this game ! Rarement le célèbre slogan de la NBA n’aura si bien porté son nom. Le septième et dernier match de cette finale NBA 2013 a tenu toutes ses promesses. Du suspens, des stars au rendez-vous, de l’intensité, de la passion… tous les ingrédients nécessaires pour clôturer de la meilleure des façons cette série dantesque qui restera dans l’histoire. Au coude à coude quasiment tout le match, les Spurs et le Heat tels deux boxers, se sont rendus coups pour coups, ont été parfois poussés dans les cordes, mais n’ont jamais abdiqué. Après une première mi-temps on ne peut plus équilibrée, Dwyane Wade se rappelait au bon vieux temps où on l’appelait Flash pour inscrire son quatorzième point de la soirée, huit centièmes avant la fin du deuxième quart temps (46-44 pour le Heat). La seconde mi-temps allait être à la hauteur de l’événement. Constamment au coude à coude, les deux finalistes ne lâchent rien. Un trois points miraculeux du précieux Mario Chalmers au buzzer du troisième quart temps offre un tout petit point d’avance à la franchise floridienne (72-71).

Et quand on croit les vieux Spurs au bord du gouffre après les flèches longues distances de Shane Battier et LeBron James, les texans trouvent encore les ressources nécessaires pour recoller au score. Revenu à -2 (88-90) à 39 secondes de la fin, Tim Duncan a alors une occasion en or pour égaliser. Le meilleur joueur des Spurs se retrouve dans une situation idéale. Dos au panier, avec Battier en défense, le « Big fundamental » enchaîne un moove qu’il récite à la perfection depuis ses débuts sur les parquets NBA. Il déclenche son hook à un mètre du cercle, mais la gonfle refuse de caresser le filet et préfère rebondir sur le cercle avant de ressortir. La dernière chance des hommes de Popovich est passée. Deux grosses boulettes de Ginobili plus tard, le public bling-bling de Miami peut enfin lever les bras au ciel et ovationner comme il se doit ses héros. Le Heat conserve son graal, non sans avoir du puiser dans ses ressources, physiques et mentales.

LeBron James, champion et MVP, what else ?

Ce nouveau sacre est aussi et avant tout celui d’un homme, LeBron James. S’il existera toujours des langues bien pendues pour critiquer le quadruple MVP de la ligue, James a prouvé qu’il était un joueur hors norme, tout simplement. Auteur de 37 points et 12 rebonds dans ce match 7, la star du Heat a une nouvelle fois fait étalage de tout son immense talent. Les Spurs ont fait le pari lors du septième match de laisser shooter le King de loin, résultats un 5/10 derrière la ligne des trois points et des shoots décisifs pour sceller le score. Une deuxième bague assorti d’un deuxième titre consécutif de MVP des finales, que demander de plus ?

La fin du Big Three texan ?

Pour les Spurs, magnifiques perdants, cette défaite amène à se poser une inévitable question : a t’on assisté au dernier match du Big Three texan ? Free agent cet été, Manu Ginobili, très affecté après la défaite est celui dont l’avenir est le plus incertain. A l’issu de sa sortie déplorable du game 6, l’ailier argentin avait même commencé à évoquer une possible retraite. Usé, nostalgique de son pays d’origine, El Manu semble avoir quelque peu perdu de sa superbe. Ses 12 (!) balles perdues, dont certaines cruciales, lors des deux derniers matchs de la finale ont marqué le joueur psychologiquement.

Tony Parker, Manu Ginobili, Tim Duncan

Stop ou encore ?

Mais on voit mal San Antonio ne rien proposer à Ginobili durant l’intersaison. Pour Tim Duncan, touché également au moral après son shoot manqué à la fin du septième match, il est encore sous contrat pour les deux prochaines années. Concernant Tony Parker, le meneur de l’équipe de France, à la limite de la rupture physique, sera toujours le fer de lance de la formation texane. Alors certes, cette défaite si près du but sera dur à oublier, mais une fois encore, n »enterrons pas les Spurs trop vite. Avec un Kawhi Leonard, véritable révélation de la finale, avec plus de responsabilités l’année prochaine et un transfert adapté, la franchise texane est encore capable d’occuper les premières places et faire mentir une nouvelle fois les pronostiques les plus pessimistes qui les jugent trop vieux, trop lents, trop courts…

Le « micro movie » du game 7