Le contre est un art. Geste défensif ultime, il est un exercice où le timing et l’anticipation jouent un rôle essentiel. Réservé essentiellement aux pivots et autres big guys des raquettes, le contre peut avoir une influence non négligeable sur le cours d’un match et surtout sur le moral d’un joueur. Le « contreur » est un intimidateur qui tel un chasseur, marque son territoire. Sa seule présence suffit à faire gamberger n’importe quel attaquant qui oserait s’introduire dans la propriété du prédateur. Le premier à briller dans cette catégorie fût l’immense Bill Russell. Le pivot des Boston Celtics aux 11 bagues de champion NBA était une muraille infranchissable qui régnait dans les airs, renvoyant d’innombrables shoots et autres lay ups d’adversaires impuissants.

Dans la lignée du grand Bill, on peut citer la filière de Georgetown comprenant Patrick Ewing, Dikembe Mutombo et Alonzo Mourning. Trois redoutables défenseurs, qui occupent respectivement les 6ème, 2ème et 11ème place dans le classement des meilleurs contreurs de l’histoire. On s’aperçoit que ni Russell, ni Wilt Chamberlain n’apparaissent dans cette liste, c’est juste qu’à leur époque, les contres n’étaient malheureusement pas comptabilisés.

Aujourd’hui, la science du contre est toujours d’actualité. Les qualités physiques hors norme de certains joueurs offrent des actions hautement spectaculaires. Les duels en haute altitude étant devenus légion. Fer de lance de ce mouvement, Dwight Howard incarne cette nouvelle race de contreurs. Le pivot des Magics, rare centre véritablement dominant de la ligue actuelle, perpétue la tradition et fait perdurer la lignée de cette espèce en voie de disparition qu’est le pivot lourd et classique qui reste bien au chaud dans sa raquette. Voici donc pour illustrer cet art les plus belles photos de contres que j’ai pu trouver sur la toile :