A la question quel joueur aurait été Arvydas Sabonis sans ses grosses blessures, la plupart des spécialistes et autres observateurs pointilleux de la grosse balle orange ont la même réponse : le meilleur. Oui, car le géant lituanien, doté d’un physique hors norme, possédait des mains en or. Aucun autre pivot n’allait aussi vite, aussi haut que lui. Il suffit de voir ses matchs sous le maillot Russe pour s’apercevoir de l’ultra domination du Tsar. Trop grand, trop puissant, trop technique pour ses adversaires. Sabonis dominait le jeu comme aucun autre joueur. Précurseur en la matière, il était également adroit derrière la ligne à trois points, quelque chose d’inimaginable pour l’époque. Brillant sous le maillot de Kaunas, il l’est également avec l’équipe nationale.

Face à David Robinson aux J.O de Séoul en 1988
Champion du monde en 82, d’Europe en 85 puis champion olympique en 88 (où il domina un certain David Robinson) Sabonis éclabousse le monde de par son talent hors norme. Bien évidemment, ce diamant brut n’échappe pas aux américains, pourtant très frileux à recruter des « étrangers », et encore plus un joueur russe. Car même si le conflit ente Russes et américains touche à sa fin, la guerre froide n’est pas encore complètement terminée. Malgré ces obstacles, Portland le sélectionne à la 24ème place de la draft 1986. Sabonis ne jouera pas avec les Trailblazers avant 9 ans. Une période pendant laquelle le géant aux pieds d’argile va connaître une double blessure qui le diminuera fortement. Par deux fois il se brise le tendon d’Achille. Certes il reviendra et continuera à dominer, mais il ne peut plus courir et sauter comme avant.

Avec le Real et contre les Suns lors de l’Open McDonald en 1993
Sous les couleurs de Valladolid et du Real Madrid, Sabonis va étoffer son palmarès en club avec deux titres de champion d’Espagne (93 et 94) une coupe du Roi (93) et une Euroleague (95). Et puis enfin, à 31 ans, il franchit l’atlantique et rejoint Portland. Durant six saisons, l’ex star des parquets du vieux continent va briller, faisant regretter à tous de ne pas l’avoir vu plus tôt en NBA. Les américains découvrent l’extraordinaire technique du lituanien. Passe dans le dos, tirs à trois points, bras roulé, la panoplie impressionne et impose le respect. Sa meilleure année restera la saison 97-98 avec 16 points, 10 rebonds, 3 passes et 1 contre de moyenne par match.

Duel de mamouths avec Shaquille O’Neal
Malgré un effectif très riche (Pippen, le Sheed, Stoudamire…) les Blazers n’arriveront jamais à atteindre la finale, barrés la plupart du temps par les Lakers du duo Bryant-O’Neal. Les confrontations entre le Shaq et Sabonis deviendront par ailleurs épiques.