Le vingt avril 1986, un certain Michael Jordan réalisait un des plus beaux exploits individuels de l’histoire des playoffs NBA. Nous sommes au premier tour, lors du deuxième match de la série qui oppose les Boston Celtics aux Chicago Bulls. La saison régulière a été archi-dominée par la formation du Massachusetts (67-15), emmenée par un irrésistible Larry Bird alors au sommet de son art.

Dieu que c’était fort…
Confiants et quasiment intouchables sur leur parquet fétiche du Boston Garden (une seule défaite durant toute la saison), les leaders de la ligue ne s’attendaient pas à subir les foudres d’un jeune joueur talentueux en pleine possession de ses moyens. Déjà auteur de 49 points lors du premier match (défaite 123-104), Michael Jordan attaque la rencontre ultra motivé et bien décidé à faire plier le géant vert.
Dés les premiers instants de la rencontre, le numéro 23 des Bulls prend le match à son compte. Plus les minutes passent, plus il élève son niveau de jeu. Les coéquipiers de Dennis Johnson vont tout faire pour tenter de stopper le show. Prises à 2, à 3, et même à 4, les Celtics vont rester impuissants face à la démonstration individuelle de Jordan. Pénétrations, shoots à mi distance, lay up, dunks, tout y passe. Dans le sillage du numéro de soliste de leur arrière, les Bulls accrochent Boston.

Jordan a fait mumuse avec l’oiseau
Il faudra deux prolongations pour que les locaux arrivent finalement à se défaire des griffes des taureaux. Mais malgré la défaite, tous les yeux sont tournés vers la performance historique que vient de réaliser Michael Jordan. En 53 minutes passées sur le parquet, sa ligne de statistiques se passe de commentaire : 63 points (22/41 aux shoots) 5 rebonds, 6 passes et 2 contres… Ses 63 points restent encore aujourd’hui le record de points marqués pour un match de playoffs. A la sortie de ce match qui lui a donné des sueurs froides, Larry Bird aura cette phrase rentrée depuis dans la légende :
« C’était Dieu déguisé en Michael Jordan… »
L’exploit résumé en vidéo :