Dans le milieu de la grosse balle orange, le 23 est sûrement LE numéro de référence. Associé au plus que célèbre numéro de maillot de Michael Jordan, il incarne en quelque sorte à lui tout seul le basket version numérologie. Aujourd’hui, ce numéro mythique aura une place à part dans la carrière de Greg Beugnot. Le coach de Chalon aura du en effet attendre 23 ans pour décrocher son premier titre de champion de France en tant qu’entraîneur.
Une carrière dans le coaching débutée avec le feu Paris Racing en 1989. En 1993, il se voit confier les rênes du club mythique de Villeurbanne alors bien mal en point. C’est avec la maison verte que Beugnot va gagner le respect de ses pairs en tant qu’entraîneur. Redorant le blason de l’ASVEL, il va permettre à la formation du Rhône de retrouver les sommets de la Pro A et de côtoyer le très haut niveau européen. Avec des joueurs comme Delaney Rudd, Alain Digbeu, Ronnie Smith, Brian Howard ou encore Jim Bilba, l’ASVEL va marquer les esprits, mais aussi connaître beaucoup de frustration avec notamment ses cinq échecs en finale du championnat de France. Une malédiction tenace qui collera à la peau de Beugnot, faisant oublier au passage ses deux coupes de France remportées et une magnifique et tragique qualification au Final Four en 97.
La fin de la romance prend fin en 2001, Greg Beugnot prend alors la direction de l’Italie et du club de Varèse avec lequel il ne restera qu’une saison et demie avant de rejoindre Chalons en 2003. Une fois de plus, il se retrouve à (re)construire une équipe et un club pour l’emmener au plus haut. Le savoir faire, l’expérience et le talent de Beugnot va une nouvelle fois porter ses fruits. Ayant construit son équipe sur un solide fond de jeu collectif et une toujours grosse défense, le travail de sape va finir par payer et d’une bien belle façon. Car en s’imposant ce samedi à Bercy dans les grandes largeurs face au Mans (95-76), Chalon réalise un formidable triplé champion de France, coupe de France et semaine des As.
Il faut en effet remonter huit ans en arrière pour retrouver trace du dernier triplé, réalisé alors par Pau-Orthez. Un exploit qui rend très fier Beugnot qui évoquait en conférence de presse « une saison faramineuse« . Une juste récompense pour l’un des meilleurs entraîneurs du basket français qui peut dorénavant savourer cette consécration tardive mais ô combien méritée…