Nous y (re)voilà. Comme on pouvait s’y attendre, les routes des Bleus et des Espagnols vont une nouvelle fois se croiser. Après les championnats d’Europe 2009 (en quart), 2011 (finale) et 2013 (demi-finale), la coupe du monde 2010 (match de poule) et les Jeux Olympiques 2012 (quart de finale), les tricolores s’attaquent ce soir à la montagne ibérique au stade des quarts de finale de la coupe du monde. A l’instar des France – Angleterre en rugby, la confrontation entre les deux meilleurs ennemis européen de la grosse balle orange est devenu un immanquable rituel qui ravive toutes les passions. Il faut dire que l’historique des résultats nous oblige nous français, à ravaler notre légendaire orgueil. Lors des soixante treize confrontations entre les deux formations, les bleus ne se sont imposés qu’à vingt cinq reprises. Considérée comme l’une, si ce n’est la meilleure équipe européenne de l’histoire, l’Espagne domine outrageusement la scène européenne et mondiale depuis près d’une décennie.

Boris Diaw câline Sergio Llull lors de la finale 2013...

Boris Diaw câline Sergio Llull lors de la finale 2013…

Champions du monde (2006), double médaillés d’argent aux jeux Olympiques (2008 et 2012) et double champions d’Europe (2009 et 2011), les espagnols sont une véritable machine de guerre avec un noyau dur de joueurs qui évoluent ensemble sous les couleurs nationales depuis leur fin d’adolescence. Pièce maîtresse de cette forteresse, Pau Gasol est le vrai cauchemar des français. Statistique peu rassurante, le nouvel intérieur des Chicago Bulls n’a jamais perdu contre les Bleus. Au complet, l’Espagne est quasiment intouchable. Le forfait de Pau lors du dernier euro avait (enfin) permis à Tony Parker et sa bande de vaincre leur bête noire et d’aller décrocher l’or. Cette fois ci, c’est TP qui manque à l’appel, et même en rêvant très fort, on a du mal à imaginer voir les Bleus faire tomber le favori. En mode rouleau compresseur depuis le début de la compétition (26 points d’écart en moyenne sur les six matchs disputés), la roja n’a quasiment pas de point faible et aborde ce quart de finale avec le goût amer de la dernière élimination lors des derniers championnats d’Europe au fond de la bouche.

Flo devra contenir Pau pour ne pas se retrouver trop loin derrière...

Flo devra contenir Pau pour ne pas se retrouver trop loin derrière…

Pour que le miracle l’exploit soit envisageable, les Bleus devront absolument éviter les pertes de balles, synonymes de contre attaque immédiates, rentrer leurs shoots extérieurs, contenir les frangins Gasol et passer outre le soutient de tout un peuple poussant derrière son équipe… Ca fait beaucoup pour une seule équipe, qui compte encore pas mal de jeunes joueurs dans son effectif. A Vincent Collet et Boris Diaw de trouver les mots justes pour ne pas se retrouver largués dès la mi-temps et continuer à espérer pourquoi pas l’impossible…