Rares sont les joueurs US qui ont réussi à laisser une telle trace de leur passage en Pro A en aussi peu de temps. Conrad McRae fait parti de ce club très restreint. Après une bonne dernière saison avec les « Oranges » de Syracuse (12.3 pts et 6.9 rebonds), Mcrae, comme l’écrasante majorité des jeunes joueurs américains prometteurs, a un rêve : jouer en NBA.

Au contre sous les couleurs de Syracuse
Malheureusement, bien que drafté au deuxième tour par Washington en 93, il ne sera pas conservé dans l’effectif du club qui s’appelait encore les Bullets. Après avoir tout tenté pour intégrer une franchise de la grande ligue US, il se tourne malgré lui vers l’Europe. Sa découverte du vieux continent commence par la Turquie et Fenerbahçe, club dans lequel il ne restera qu’une saison. A l’été 94, il rejoint Pau-Orthez. Très vite, le public Béarnais tombe sous le charme de ce show-man né. Il faut dire que tous ceux qui ont eu la chance de voir en vrai ou sur le petit écran le pivot des Landes à l’œuvre, se rappellent encore de ses envolées en (très) haute altitude.

Ses dunks ont marqué l’histoire de la Pro A
Avec son spécial dunk arrière à deux mains, le chouchou des palois va enflammer les parquets de Pro A. Aux cotés de son compère Ricky Winslow, il forme l’une des paires américaines les plus spectaculaires que notre championnat n’ait jamais connu. (vidéo en lien). Même s’il repart vierge de tout trophée (finaliste malheureux contre Antibes), Conrad Mcrae marquera de part son jeu, sa gentillesse et son sens du spectacle, le club de l’ex président Saillant. Fort de ses prestations, il tape dans l’œil de (plus) gros clubs européens (Efes Pilsen, Bologne, PAOK Salonique) et signe des contrats assez juteux.

Au dunk sous les couleurs du PAOK
N’ayant jamais perdu de vu son but ultime, il continue de traverser l’atlantique chaque été afin de s’inscrire dans les camps NBA avec comme seul et unique espoir de décrocher une place au sein d’une formation. Mais si l’homme a un gros cœur, il est aussi très fragile. A plusieurs reprises déjà, les médecins lui conseillent de freiner voir stopper sa carrière de sportif de haut niveau en raison de ses insuffisances cardiaques. Mais difficile d’aller contre sa passion et sa raison de vivre. Malheureusement, son addiction à la grosse balle orange lui sera fatale. Le 10 juillet 2000, lors d’un ultime camp d’été à Orlando, il s’effondre sur le parquet. Il allait avoir 30 ans. Conrad McRae laisse derrière lui de nombreux et très bons souvenirs aux clubs et aux joueurs qui ont eu la chance de le côtoyer…
Tribute to Conrad McRae :
i love conrad snifffffffffffffffffff
Vraiment c’était un joueur qui a su enflammer la Pro A…RIP Conrad