Historique ! A l’issue d’un final haletant, l’équipe de France de basket a arraché hier une magnifique victoire (95-93) face à une coriace formation lituanienne lors de la « petite » finale de ce championnat du monde FIBA. La libération et la joie des joueurs tricolores au coup de sifflet final faisait plaisir à voir, eux qui dix huit heures plus tôt (!) avaient subi une cruelle défaite face aux serbes en demi-finale. Oublié la déception d’affronter team USA en finale, les Bleus ont su se remobiliser, laissant leurs regrets derrière eux pour conclure de la plus belle des façons cette coupe du Monde qui restera dans les annales. Derrière un Nicolas Batum stratosphérique sur les deux dernières rencontres (35 et 27 points à 10/17 à trois points), les hommes de Vincent Collet ont montré au monde entier la qualité de leur jeu collectif.

Championnat du monde FIBA

Un Batum au sommet de son art…

Un Collet qui resort grandi de cette compétition, lui le discret et fin stratège, qui a démontré une fois de plus toute sa science du coaching match après match. L’apothéose restera bien évidemment la splendide victoire face aux invincibles espagnols en 1/4 de finale (65-52). Une victoire pour l’histoire, acquise aux forceps grâce à une exceptionnelle démonstration défensive. Mais une victoire qui a laissé des traces, dans les jambes mais surtout dans les têtes. Peut être encore sur leur nuage, les Bleus ont démarré de la pire des façons leur demi face aux Serbes, laissant à leur adversaire un écart qu’ils n’arriveront malheureusement jamais à combler malgré un dernier quart-temps surréaliste. Cette déception mise de coté, le bilan final reste on ne peut plus positif.

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Heurtel et Gobert, les deux révélations des Bleus

La France, sans Tony Parker et amputée de plusieurs de ses habituels pivots titulaires, a su démontrer qu’avec un solide fond de jeu collectif et une défense de fer, elle faisait désormais parti des meilleurs nations mondiales. On retiendra notamment l’éclosion de Thomas Heurtel, dont le talent est au moins à la hauteur de son incroyable culot. Celle aussi de Rudy Gobert. Le très jeune (21 ans) pivot des Jazz a énormément apporté en défense et aux rebonds et a marqué (beaucoup) de points pour la suite. Enfin, orphelin de Tony Parker, Boris Diaw a été un capitaine exemplaire. Forçant sa nature, il a su prendre ses responsabilités offensives, comme en attestent ses deux derniers magnifiques paniers décisifs face à la Lituanie.

L’avenir est rose pour les tricolores, désormais « titulaires » d’un vrai statut qu’ils auront la chance de défendre dès l’année prochaine en France, lors de l’Euro 2015, avec on l’espère tous les meilleurs joueurs présents, pour composer à coup sur la plus belle équipe que le basket français n’ait jamais connu…