Le parallèle avec l’oeuvre colossale de J.R.R Tolkien était inévitable. A l’instar des dix héros partis à la conquête de l’anneau sacré dans le premier volet de la trilogie du seigneur des anneaux, une autre communauté de basketteurs cette fois ci, s’est également lancée dans la quête suprême d’une autre sorte d’anneau. Cette fameuse bague NBA réservée aux champions qu’ils ne parviendront jamais à décrocher, non sans avoir laissé une trace indélébile de leurs passages dans la grande ligue US. Tout comme leurs homologues sortis tout droit de l’imaginaire de Tolkien, leur quête fut belle, longue, disputée. Ces dix stars qui garderont à jamais un goût d’inachevé, les voici :

1) Charles Barkley : Sir Charles l’a assez répété pour que l’on s’en rappelle, son principal problème a été d’appartenir à la même génération que celle d’un certain Michael Jordan. Après s’être cassé les dents en finale (1993) contre les Bulls, Barkley rejoigna Houston, entouré de stars sur le déclin. Jamais il ne retrouvera le chemin des finales. Stars parmi les stars au sein de l’unique dream-team de Barcelone, le MVP 93, malgré sa relative petite taille, était doté d’une incroyable puissance et d’un sens inné du rebond qui ont fait de lui un des meilleurs ailiers forts de l’histoire.

C.Barkley

2) Karl Malone & John Stockton : Le duo des Jazz a connu la même mésaventure que Sir Charles. Ils ont subi la loi des intouchables Bulls de Jordan. Par deux fois (97-98), ils ont échoué en finale face à Chicago. Deuxième meilleur marqueur de l’histoire, Karl Malone a tenté un dernier baroud d’honneur en rejoignant les Lakers du duo O’neal-Bryant en 2004, mais cette ultime tentative se finira par un cruel dernier échec et une défaite en finale face aux Pistons. Plus fidèle, Stockton finira sa carrière avec les Jazz. Le meilleur passeur de l’histoire s’en est allé comme il était entré, dans une totale discrétion…

Stockton-Malone

4) Patrick Ewing : Une victime de plus au tableau de chasse de Jordan… L’immense Pat Ewing n’a jamais baissé les bras. Mais ses Knicks, après avoir buté à quatre repises sur les Bulls en Playoffs, ont échoué en finale à deux reprises (94 et 99). Celui qui est considéré comme un des tous meilleurs pivots que la ligue US n’ait jamais compté gardera à jamais un sentiment du devoir non accompli.

Ewing

5) Elgin Baylor : moins connu puisqu’appartenant à une autre époque, l’immense Elgin Baylor n’a pas réussi à propulser ses Lakers versions sixties au panthéon. Dominé par la fantastique dynastie des Celtics, Baylor a pourtant tout tenté pour décrocher le graal. Formidable scoreur, il tourna notamment à l’impressionnante moyenne de 38,3 ponts en 1963. Ironie du sort, il se retira des parquets la saison (1971-72) où ses Lakers remporteront le titre.

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6) Georges Gervin : Surnommé « Ice man » Gervin était un esthète de la grosse balle orange. Joueur des plus élégants, il fut le spécialiste du finger-roll. Redoutable scoreur (26,2 points de moyenne en carrière), il passa la majorité de sa carrière aux Spurs (1974-1985) avec lesquels il réalisa des gros cartons ( trois fois meilleur marqueur NBA de 78 à 80).

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7) Reggie Miller : Une énième victime de Jordan… Reggie Miller était un formidable shooteur, roi des shoots décisifs dans le money time. L’arrière des Pacers n’avait pas son pareil pour se sublimer lors des matchs importants. Il avait fait des playoffs ses moments préférés. Sous les ordres de Larry Bird, Les Pacers atteignent la finale en 2000 mais doivent s’incliner face aux Lakers. Ce sera la seule occasion pour Reggie Miller de tutoyer le trophée. Il a pris sa retraite en 2005.

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8) Dominique Wilkins : Un des joueurs les plus spectaculaires que la NBA ait connu. Redoutable scoreur, the « Human Highlight Film » a fait les beaux jours des Atlanta Hawks pendant 10 saisons avant de s’aventurer en Europe et de retourner finir sa carrière à Orlando en 1999. Barré en playoffs par les Celtics ou encore les Sixers, il n’a malheureusement jamais gouté aux joies des finales.

Do Wilkins

9) Pete Maravich : Un génie en avance sur son temps. Voilà comment on pourrait résumer Pistol Pete. Un joueur au talent infini, capable d’improvisations et de gestes techniques fabuleux et inédits pour son époque. Infatigable Showman, Maravich a inspiré de nombreux joueurs. Sa science du jeu et du « scoring » (24,2 points de moyenne sur l’ensemble de sa carrière NBA) resteront à jamais gravés dans les annales du basket.

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10) Allen Iverson : Du haut de ses 1m83 et de ses 75 kilos tout mouillé, Iverson a dominé pendant près d’une décennie la ligue. Qautre fois meilleur marqueur, MVP en 2001, il a mené ses Sixers jusqu’à la finale de cette même année où sa formation a échoué face aux Lakers. Rarement un joueur n’aura suscité autant l’attention que celui qu’on surnommait « The Answer ». Malheureusement, ses derniers choix et destinations sportives entachent quelque peu les formidables performances qu’il a réalisé tout au long de sa carrière.

Allen-Iverson