Le trash talking est au basket ce qu’est le wasabi aux sushis… Les adeptes de cet art verbal sont hélas devenus assez rare de nos jours. Partie intégrante de l’histoire de la grande ligue américaine, le trash talking a contribué à façonner les moments cultes qu’ait connu la NBA. Une bonne majorité des stars savaient magner les joutes verbales jusqu’à en faire une véritable arme psychologique. On pense bien sur à Larry Bird, Michael Jordan, Charles Barkley, Kevin Garnett mais aussi Reggie Miller, Rasheed Wallace, Gary Payton et bien d’autres encore.
Encore un autre domaine dans lequel Jordan brillait…
Non content de détruire ses adversaires sur le terrain, Jordan savait aussi très bien s’y prendre pour les dominer psychologiquement. Il existe de nombreuses anecdotes plus succulentes les unes que les autres qui viennent témoigner de l’emprise psychologique que pouvait avoir le célèbre numéro 23 des Bulls sur les joueurs et le jeu lui même. Pour le fun, on retiendra ces deux moments d’insolence infligés au géant Mutombo. La première en réussissant un lancer franc les yeux fermés. ⇓
La deuxième en reprenant le rituel du pivot congolais après lui avoir dunké dessus. ⇓
Autre maître en la matière, Larry Bird était lui aussi un trash talker de renom, le meilleur d’ailleurs selon Jordan. Exemple le plus célèbre, le fameux « Alors les gars qui finit deuxième aujourd’hui ? » lancé dans les vestiaires aux participants du concours de shoot à trois points lors du all-star game de 1986 …. qu’il finira bien évidemment par remporter.
Une compilation et des témoignages sur les talents vocaux de l’oiseau :
D’autres délicieux moments de trash talking ont marqué les esprits, Reggie Miller avec Spike Lee au Madison Square Graden, Rasheed Wallace avec ses victimes préférés, les arbitres, Gary Payton face a peu près tout le monde ou encore Kevin Garnett, chambreur et provocateur par excellence, mais pas courageux pour un penny. Aujourd’hui, avec une certaine politique de lissage du comportements des joueurs, les amateurs de joutes verbales ne sont plus légion. Vite repérés et sous l’œil attentif des hommes en gris, les chambreurs n’osent plus trop la ramener.

Il existe bien des joueurs qui tentent de faire perdurer la tradition mais ils se font de plus en plus rare. Digne héritier de la lignée des grandes gueules, Draymond Green s’est taillé une jolie réputation depuis ses débuts NBA. L’homme à tout faire des Warriors n’est jamais avare de bons mots et a le don pour cibler ses victimes. Ces provocations verbales font quelque peu défaut à la NBA actuelle. Le jeu a évolué et les joueurs avec. Moins physique dans le sens viril du terme et moins « sale ». En gagnant en lissage, la NBA a perdu dans le même temps en caractère. C’est peut être un discours de vieux con briscard, mais les envolées verbales, les duels, les clashs qui apportaient ce coté pimenté au jeu manque quelque peu aujourd’hui…
Retour sur les meilleurs trash talkers de la NBA :