Quel bilan tirer de ce tournoi de Londres pour nos Bleus ? D’un point du vu purement comptable, cinq victoires en cinq matchs, forcément on ne peut qu’être satisfait. Ces rencontres ont surtout permis à Vincent Collet de faire tourner son effectif et de tester ses systèmes. Le (très) mauvais coté des choses, c’est que l’équipe de France revient de Londres avec deux joueurs en moins. Blessé à un doigt contre la Croatie, Ronny Turiaf est obligé de déclarer forfait pour l’Euro, quand à Antoine Diot, son dos le fait trop souffrir pour qu’il puisse être également présent sur les parquets dans 15 jours. Après la déroute contre l’Espagne, les français nous ont quelque peu rassurés, même s’il faut naturellement relativiser certains écarts dûs à la faiblesse de l’adversaire (Chine, Grande-Bretagne…). Avec l’intronisation tant attendue de Joakim Noah, les tricolores disposent désormais d’un vrai point d’encrage à l’intérieur.

Nicolas Batum au dunk

Nicolas Batum au dunk

Un pivot qui court, qui gobe des rebonds et qui se donne sans compter. Avec un temps de jeu forcément limité, la nouvelle attraction des Bleus a rendu une copie plus que correcte avec 7.4 points et surtout 8.4 rebonds en seulement 20 minutes de jeu. A la mène, Tony Parker s’est littéralement baladé. Adroit aux shoots, le meneur des Spurs porte son équipe sur ses épaules offensivement (22 points de moyenne en 26 minutes de jeu) et si les Bleus veulent aller loin, on sait qu’ils auront besoin d’un TP à ce niveau de scoring. Autre certitude, Nicolas Batum a confirmé son nouveau statut de cadre de l’EDF. Son élégance, sa facilité dans les gestes et ses dunks en (très) haute altitude ont convaincu tout le monde.

A coté de ce trio, Boris Diaw, sans trop forcer, est toujours bien présent, Gelabale toujours aussi « propre », DeColo apporte son punch et son adresse extérieure et Piétrus fait du …Piétrus. Le banc a également répondu présent, du moins jusqu’au dernier match. Coté défense Albicy et le peu utilisé Kahudi sont de véritables teignes, Séraphin un monstre physique encore un peu frustre en attaque mais qui progresse très vite. Coté attaque justement, le retour des mains magiques d’Ali Traoré offre des solutions supplémentaires dans la raquette. Le seul problème récurent reste l’absence d’un vrai shooteur, notamment à trois points sur l’attaque de zone. Le dernier match remporté de justesse contre la Serbie alors que les Bleus ont compté jusqu’à 23 points d’avance a également démontré les limites affichées des remplaçants tricolores. Mais ces « détails » serviront sans doute à Vincent Collet pour continuer à travailler afin d’arriver avec le plus de certitudes possibles le 31 août pour le premier officiel de cet Eurobasket 2011.