Dans moins de deux semaines, l’équipe de France de Basket fera ses débuts à Rio face à Australie. Une deuxième participation consécutive pour les Bleus aux Jeux Olympiques après Londres en 2012 et une (trop) longue période de disette. Retour sur le parcours des tricolores depuis les jeux de Londres de 1948.

Équipe de France de basket

2012 : Michel Bonnevie remet à Boris Diaw la réplique du maillot qu’il portait aux JO de 1948

Inutile de s’en cacher, l’équipe de France de basket est loin d’être une fidèle habituée de cet incontournable rendez-vous sportif estivale qui a lieu tous les quatre ans. Cette année, ça ne sera que la huitième fois que les bleus fouleront les parquets olympiques sur… vingt huit éditions (le basket est apparu aux J.O pour la première fois en 1904, à Saint-louis, aux Etats-Unis). Huit apparitions mitigées, avec du (très) mauvais et du très (très) bon. Pour sa première participation, aux Jeux Olympiques de Londres en 1948, l’équipe de France de basket, alors emmenée par André Buffière, crée la sensation en décrochant la médaille d’argent, ne s’inclinant qu’en finale face à l’ogre américain (65-21).

équipe de France de basket

L’équipe de France des jeux de Londres 1948

S’en suivront trois participations consécutives (1952, 1956 et 1960), avec des fortunes diverses (respectivement 8ème, 4ème et 10ème). La suite fut hélas beaucoup moins glorieuse avec cette période version « trou noir » pour le basket tricolore. Une disette olympique de vingt quatre ans (!) avant que la bande à Richard Dacoury ne parviennent enfin à se qualifier pour les Jeux de Los Angeles en 1984.

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Les Bleus version 1984 en mode touriste

Mais si la qualification fut fêtée comme il se doit, le tournoi prit une tournure diamétralement opposée. Finissant à la onzième place, les Bleus, qui comptaient dans leur rang un certain Jacques Monclar, vont complètement passer à coté de leur tournoi, le groupe étant alors sujet à des « discordes » en interne. L’épisode de Los Angeles passé, il faudra de nouveau attendre seize ans avant de revoir les basketteurs français aux J.O. Une absence en partie effacée grâce à cet inoubliable été 2000, gravé à jamais dans les mémoires de tous les passionnées de la grosse balle orange. A Sydney, les bleus, après des premiers matchs poussifs en poule, vont se sublimer et réaliser un sans faute jusqu’à la finale. Emmenés par un Laurent Sciarra en état de grâce à la mène et un Rigaudeau en mode patron, les hommes du coach Jean Pierre De Vincenzi vont réussir à faire trembler les superstars US en finale, ne s’inclinant que de 10 petits points (75-85). Une magnifique médaille d’argent, qui hélas, ne servira pas de rampe de lancement attendue pour le basket en France, annoncé à l’époque comme LE sport de l’an 2000….

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L’inoubliable médaille d’argent à Sydney

Douze interminables années plus tard, revoilà donc nos basketteurs français sur les parquets olympiques. La fameuse génération des Parker, Diaw, Turiaf, Piétrus a réussi à se qualifier avec brio pour les jeux de Londres, grâce à leur belle médaille d’argent lors de l’Euro 2011. Malgré une ambition certaine et une soif de vengeance, le parcours des Bleus s’arrête en quart de finale une nouvelle fois face à l’Espagne (66-59). Et si les Bleus ont réussi à dompter leur bête noir ibérique l’année suivante lors de l’Euro, il a fallu que les coéquipiers de Pau Gasol viennent gâcher la fête deux ans plus tard lors du dernier Eurobasket en privant l’équipe de France d’une médaille d’or et en l’obligeant à passer par un toujours compliqué tournoi de qualification olympique. Un TQO qu’a parfaitement maîtrisé la bande à Vincent Collet, venant à bout du Canada en finale et décrochant ainsi son billet pour Rio.

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Le ticket pour Rio en poche !

Il est désormais temps de penser à la compétition pour les coéquipiers d’un Tony Parker qui disputera sa dernière compétition sous le maillot tricolore. Si l’Or semble déjà réservé à l’impressionnante armada américaine, il y a la place pour nos bleus, renforcés par Rudy Gobert, d’aller chercher une nouvelle médaille qui ferait un très beau cadeau d’adieu pour plusieurs cadres de l’équipe (Piétrus, Gelabale et donc TP…)